La société humaine est en pleine mutation. Jamais, depuis l’aube de l’humanité, elle n’a été confrontée à des phénomènes aussi complexes : surpopulation, détérioration de l’écosystème mondial, dégradation de la santé globale malgré les avancées constantes de la médecine, augmentation du fossé entre les riches et les pauvres, montée de l’extrémisme, décalage entre les dirigeants politiques et les citoyens, effets collectifs des réseaux sociaux, nouvelle économie de partage, dérive du système financier...

Dans ce grand bouleversement, il est intéressant de s’interroger sur le lien entre le leadership et la situation du monde. Les responsables d’entreprise, d’administration, de collectivité, d’équipe, de projet, confrontés à cette complexité, ne peuvent plus tout décider et tout piloter par eux-mêmes. Ils doivent évoluer dans leur rapport aux travailleurs et faire davantage appel à l’« intelligence collective ». D’autant que l’engagement et l’implication des travailleurs dans leur organisation fond comme neige au soleil...

Le leadership est la capacité d’emmener des personnes avec soi dans un cadre donné en vue d’un résultat collectif « co-créé ». Ainsi, le leadership devient partagé et le responsable se trouve de plus en plus dans le rôle de chef d’orchestre qui invite les musiciens à donner le meilleur d’eux-mêmes pour atteindre, dans une création commune, un résultat harmonieux. Cette définition intègre la notion d’intelligence collective, résultant des interactions d’un groupe de personnes.

De récentes études montrent que l’intelligence d’un groupe...