Nice, première ville italienne de France
Articles de la revue France Forum
L’Union européenne à visage humain.
Bien que Nice n’ait jamais été italienne – elle appartenait au Royaume de Piémont-Sardaigne jusqu’à ce qu’elle devienne française en 1860 –, les relations avec l’Italie, nées en 1861, ont toujours été importantes. Les descendants des Piémontais installés à Nice sont nombreux et constituent même le socle de la population d’origine niçoise. La ville natale de Garibaldi, le chantre de l’unité italienne, ne saurait être indifférente à cette grande nation si proche et à laquelle tant de liens culturels, humains et économiques la lient.
DES ÉCHANGES INTENSIFIÉS. Avec la construction européenne et ses conséquences telles que la disparition des postes-frontières et la création de l’euro, les échanges se sont intensifiés dans tous les domaines. Désormais, les Italiens comme les Français n’ont plus aucun obstacle pour se déplacer d’un pays à l’autre et même d’une région à une autre. Le territoire transfrontalier est devenu une réalité dans la vie quotidienne des habitants. La proximité des langues latines, des cultures, des traditions, des façons de vivre, rend la relation entre la France et l’Italie plus forte qu’elle ne l’a jamais été. Les peuples s’entrecroisent désormais naturellement et les Italiens se sentent chez eux en France comme les Français se sentent chez eux en Italie.
Les liens économiques se sont forcément intensifiés entre deux régions voisines désormais libérées de toute entrave dans leurs relations. Ainsi, la Côte d’Azur touristique côtoie la Ligurie, le Piémont mais aussi la Lombardie, cet espace économique Italien parmi les plus riches territoires européens. Les liens anciens qui unissaient Nice au Piémont à travers la « route du sel » n’ont pas tardé à se retisser avec des moyens de...