« Ce qu’enseignent l’expérience et l’histoire, c’est que peuples
et gouvernements n’ont jamais rien appris de l’histoire. »
Georg W. F. Hegel, Leçons sur la philosophie de l’histoire
 

L'économie déambule tout au long de l’histoire. Comme la vie, elle a des cycles. Le philosophe allemand Hegel a fait remarquer, au XVIII^e siècle, que l’on apprend rarement du passé. Sa réflexion sur la trinité thèse-antithèse-synthèse peut donner quelques pistes de réflexion sur la façon dont le développement de l’économie, et par extension celui d’une grande partie de notre société, évoluera.

Le système économique dominant est tourné vers la création de richesse. Il repose sur un couple capitalisme-industrialisation. À ses débuts, cette combinaison a permis de développer les moyens de production et la consommation de biens et de services. Elle a aussi encouragé la mobilité sociale, fait naître une classe moyenne et reculer les inégalités sociales dans le monde développé.

La concurrence, favorisée par la science moderne, a été l’outil du progrès technique et technologique et a contribué à l’élévation régulière du niveau de vie. Ce succès peut être considéré, d’un point de vue hégélien, comme la thèse.

SOLIDARITÉ ET ACTION COLLABORATIVE. Ce système concurrentiel appliqué à un marché fini a, cependant, abouti dans une période plus récente à des résultats moins positifs tels que la concentration des richesses disponibles aux mains d’un nombre de plus en plus limité de personnes. Le système économique actuel a aussi entraîné un inacceptable gaspillage et une pollution à outrance.

Résultat, notre société semble se préparer à un changement de paradigme, comme aux XVIII^e et XIX^e siècles, quand l’ordre social a été bouleversé et que le pouvoir s’est élargi, passant d’une élite étroite à une part plus large de citoyens. Hier comme aujourd’hui, le constat d’une inégalité...