Le 4 juillet 2015, l’Unesco reconnaissait les climats¹ de Bourgogne et les coteaux, maisons et caves de Champagne au patrimoine de l’humanité, comme elle l’avait fait précédemment pour la juridiction de Saint-émilion en 1999 et le Val-de-Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes en 2000. Ces classements désignent la valeur universelle exceptionnelle de différents vignobles français en raison de leur richesse patrimoniale. Ces paysages culturels, classés comme d’autres en Europe, réunissent à la fois des vignobles historiques, paysages agricoles hérités de l’époque gallo-romaine ou médiévale, et des patrimoines architecturaux de lieux de production. Tous montrent combien le patrimoine du vin, matériel et immatériel, constitue un vecteur significatif de développement économique et touristique.

Plus largement, c’est à l’échelle de tous les vignobles que les patrimoines vitivinicoles, classés ou non, représentent le lien étroit entre le milieu naturel (topographie, pédologie, climat, exposition…) et le travail de l’homme. Des traditions ancestrales impriment au territoire son caractère unique et délimitent ainsi une multitude de terroirs, fruits du travail des communautés vigneronnes. Les paysages remarquables des climats de Bourgogne attestent, plus que tout autre, de la richesse et de la complexité d’un patrimoine productif et commercial, à travers vignes et villages de la côte de Nuits et de la côte de Beaune.

Pays qui figure parmi les tous premiers par l’étendue et la...