Les relations bilatérales ont beaucoup souffert des sanctions imposées par l’Union européenne à l’encontre de la Russie. Des intervenants ont évoqué leur éventuelle levée. J’en suis, personnellement, peu convaincu. Beaucoup dépendra du degré d’autonomie laissé à la France ou à d’autres pays européens pour mener leur politique internationale au sein de l’Union européenne.

Les relations bilatérales de la France et de la Russie peuvent être qualifiées de contrastées. Une nouvelle dynamique s’est mise en oeuvre depuis la rentrée. Des contacts ministériels se sont révélés intéressants et utiles. Le président François Hollande et le président Vladimir Poutine se sont rencontrés le 2 octobre¹ à Paris, en marge du sommet format Normandie, pour échanger au sujet de l’Ukraine. Des contacts parlementaires existent entre les sénateurs et les députés des deux pays, des personnalités plus libres de leurs mouvements et de leur parole que les représentants de l’exécutif.

Nos échanges économiques ont chuté de près de moitié en 2015. Parallèlement, les investissements français en Russie connaissent une forte hausse. La moitié d’entre eux sont, en réalité, des paiements de Renault-Nissan pour l’acquisition d’Avtovaz. Ils ont été engagés il y a déjà un certain temps, mais leur paiement effectif a eu lieu en 2015 et se poursuivra en 2016.

Cette réduction des échanges économiques et commerciaux n’a rien de dramatique. En revanche, le climat général des affaires est davantage préoccupant. En France, le milieu bancaire est tétanisé et menace quasiment...