Le confinement instauré par les pouvoirs publics pour éviter une rapide diffusion de la pandémie, laquelle aurait submergé un système de santé mal préparé, a un coût colossal. Ce coût est réel avant d’être monétaire : la production s’est effondrée. La liste des secteurs sinistrés est longue, depuis la restauration jusqu’aux transports en passant par l’industrie, le BTP, le pétrole et les spectacles autres que numériques. Comment panser ces plaies avec la reprise de l’activité « normale » ? Il est inconcevable que l’Etat dise simplement « débrouillez-vous ! » aux entreprises et aux travailleurs sinistrés. Comme il n’est pas possible de faire jouer, si ce n’est à la marge, les assurances classiques, l’Etat va devoir assumer le rôle d’assureur extraordinaire et notamment sauver des entreprises qui croulent sous les dettes. Il a d’ailleurs commencé à distribuer des subsides en s’endettant, puisque les impôts et les cotisations rentrent mal.

UNE CATASTROPHE IMPRÉVISIBLE. L’assurance consiste à partager les conséquences – les coûts – de certains sinistres. Habituellement, chacun paie des primes et les assureurs dédommagent les victimes. Dans la plupart des cas,...