Le conflit sur le Sahara marocain : un reliquat de la guerre froide
Articles de la revue France Forum
Trop de vraies rivalités pour en accepter de fausses.
Plus de quarante-cinq ans après la Marche verte du 6 novembre 1975, qui a clos la question de la colonisation des provinces du sud marocain par l’Espagne en permettant leur restitution au Maroc, le conflit sur le Sahara marocain dit occidental, créé de toute pièce par l’Algérie et le bloc communiste au milieu des années 1970, persiste. Ce conflit a été instrumentalisé et continue à être un fonds de commerce pour quelques associations et militants qui se croient encore au temps de la guerre froide. Si, malgré qu’en aient certains nostalgiques du bloc communiste, la question de l’avenir des provinces sahariennes du Maroc est résolue depuis 1975, le conflit diplomatique et politique subsiste sur la scène internationale.
Il faut être clair : nous sommes en présence d’un conflit artificiel, facteur de déstabilisation dans la région, dont l’Algérie est la principale responsable.
UN CONFLIT ARTIFICIEL, RELIQUAT DE LA GUERRE FROIDE. Ce n’est évidemment pas un problème de décolonisation, ni une affaire relative à un territoire non autonome. Certes, le Sahara marocain figurait, depuis 1963, sur la liste des territoires non autonomes au sens de l’article 73 de la Charte des nations unies, mais l’accord de Madrid de décembre 1975 a mis un terme au statut de territoire non autonome du Sahara. Depuis le retrait des forces d’occupation espagnole, en février 1976, le territoire a été récupéré par la mère patrie marocaine et cela a été entériné par les représentants des tribus réunis en jemaa (assemblée). Selon les principes de la résolution 1541 de l’Assemblée générale de l’Onu (15 décembre 1960), un territoire cesse d’être considéré comme non autonome quand il devient un état indépendant et souverain ou quand il est librement associé ou intégré à un état indépendant, ce qui résulte d’un choix des populations dudit territoire, exprimé selon des méthodes démocratiques. L’intégration dans un territoire souverain existant est donc...