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Échange avec la salle 1

parValérie NIQUET, Responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique, Alexandra DE HOOP SCHEFFER, Politologue, directrice du German Marshall Fund of the United States à Paris, Maurice DE LANGLOIS, Directeur du domaine Politiques de défense comparées à l’IRSEM

Articles de la revue France Forum

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DE LA SALLE. – À l’exception des États-Unis et de l’Europe, tous les pays renforcent le levier militaire de la puissance. Les pays dotés de l’arme nucléaire la renouvellent, sauf la France et le Royaume-Uni. Dans les prochaines années, l’effort représentera plus de 300 milliards de dollars aux États-Unis. Ce levier paraît donc encore utile.

Valérie Niquet, vous déclarez que la Chine n’a pas de pouvoir d’attraction pour ses voisins : l’expression décomplexée de la puissance chinoise leur fait plutôt peur. Ils se tournent vers les États-Unis. Dans le même temps, Alexandra de Hoop Scheffer a rappelé, à juste titre, que les États-Unis eux-mêmes veulent restreindre leur application de la puissance, y compris de son volet protection. Comment ces pays riverains vont-ils évoluer ? Développeront-ils eux-mêmes une puissance autonome ?

VALÉRIE NIQUET. – L’Asie est, aujourd’hui, le lieu où se développe la puissance militaire, comme le montre le contrat des Rafale avec l’Inde, largement en réponse à l’émergence d’une puissance chinoise qui inquiète. L’attente à l’égard des États-Unis est également bien présente. on a beaucoup relativisé l’importance du fameux « pivot vers l’Asie », dont Hillary Clinton était l’un des principaux artisans. Certains ont vu, à son départ, une limite de cette stratégie, mais celle-ci pourrait se rétablir si elle était élue.

Le retrait américain de...

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