Deux enjeux se font face et, bien que de natures différentes, apportent potentiellement des réponses mutuelles à leurs problématiques. Le premier est social et humanitaire : l’accueil des populations migrantes et réfugiées, mais aussi la réinsertion des personnes en fin de peine ou en marge de la société. Qu’offre-t-on comme perspective de vie et comme activité à ces populations déplacées ou mises à l’écart de nos sociétés, souvent déboussolées mais compétentes, volontaires et riches d’expériences culturelles et techniques diverses, mais largement ignorées ? Le second enjeu est économique et écologique : c’est celui de nos modes de production, de consommation et de gestion des déchets. En termes purement économiques, on parlerait du management des externalités négatives de l’activité humaine. En deux mots : comment passer d’un modèle économique linéaire à un système circulaire, économe en ressources, peu générateur de déchets et innovant ?

UN MODÈLE PLUS VERTUEUX. En France, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui n’ont pas ou plus accès à l’emploi pour diverses raisons. Parmi elles, des milliers de gens vivent dans la rue, sans ressources, alors qu’ils étaient socialement insérés dans les pays qu’ils ont quittés. La situation de leurs pays les a fait fuir, celle de la France ne permet pas de les accueillir dignement ; pour des raisons politiques ou culturelles, mais aussi, et c’est souvent ce qui est mis en avant, pour des raisons économiques. Pourtant, les populations migrantes peuvent représenter une véritable chance pour des pays européens à la démographie déclinante car elles offrent une force de travail supplémentaire et diversifiée. Reste alors à faire en sorte que cette offre...