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À l'heure du numérique

parCécile DEJOUX, professeure des universités au Cnam, professeure affiliée à l'ESCP Europe

Articles de la revue France Forum

Transformer, c'est d'abord savoir se transformer.1

Avec le numérique, la mission première du leader reste identique : imaginer le futur (impulser la vision), bâtir les fondations pour qu’il se réalise (proposer et mettre en oeuvre la stratégie), communiquer sur cette transformation (incarner le discours). Ce qui change, avec le numérique, ce ne sont pas les objectifs du leader, mais la façon de les réaliser. Dans la civilisation numérique, le leader endosse de nouveaux rôles. Il est, à la fois, un transformateur, un serviteur, un maître du « chi2 ».


UN TRANSFORMATEUR, UN SERVITEUR, UN MAÎTRE DU CHI. Le leader doit accepter l’idée que sa position, son rôle, ses acquis puissent être remis en cause par une start-up, des collaborateurs de la génération Y, des concurrents qui ne seront pas des entreprises de son secteur d’activité, mais des plates-formes maîtrisant les données. Plus le leader sera capable de se transformer lui-même, plus il transformera l’entreprise. L’un ne va pas sans l’autre. La transformation numérique de l’organisation commence par celle du leader en tant que personne : lâcher-prise, sortir du cadre, faire de l’échec une occasion d’apprentissage, travailler sans bureau attribué, partager son pouvoir pour mieux influencer.

Le credo du leader transformateur sera de construire une nouvelle vision autour de l’expérience collaborateur, de l’expérience client, de l’expérience managériale. Tels sont les ingrédients du succès. Se focaliser sur...

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