Nous le constatons tous : le temps passé devant un écran a littéralement explosé ces dernières années. Aujourd’hui, les 16-24 ans français y passent dix heures par jour d’après le dernier baromètre de la santé visuelle. Un univers d’interaction s’est imposé à nous par les réseaux sociaux, qui jouent un rôle politique, social, culturel et récréatif. La question de leur influence sur le leadership se pose aussi bien pour l’exercice du métier de dirigeant que pour la détection de potentiels leaders.

Avant la troisième révolution industrielle, de nombreuses entreprises ont assis leur performance sur la maîtrise des connaissances pour produire biens et services de manière optimale. Aujourd’hui, la connaissance est libre d’accès et très largement partagée ; l’entreprise la plus performante devient celle qui maîtrise l’usage de cette connaissance. Apple est devenue la plus grosse capitalisation boursière car elle a su utiliser toutes les connaissances, y compris les siennes, pour proposer une expérience intégrée à ses clients. Pendant la même période, Nokia était le champion du téléphone à moindre coût de revient et Blackberry, celui du logiciel embarqué. Nous connaissons leur destin. Le leader moderne comprend que sa crédibilité dépend de ses connaissances, mais aussi de sa capacité à les organiser et à les communiquer de manière appropriée pour jouer son rôle d’influenceur. Ainsi, il convainc les collaborateurs qu’ils peuvent exécuter sa vision. Cependant, pour le dirigeant, opérer une mue digitale et faire passer...