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La confiance, un facteur d'efficacité

parXavier FONTANET, professeur affilié à HEC, ancien président d'Essilor international

Articles de la revue France Forum

De plus en plus de carottes et de moins en moins de bâtons.

Nous passons le plus clair de notre temps au travail. Autant que cela soit dans une bonne ambiance qui, par ailleurs, améliore le fonctionnement de l’entreprise. Bonne ambiance, convivialité et climat de confiance sont des idées proches, concentrons-nous sur ce qu’est la confiance. La confiance est à la fois un mystère et un miracle. Un mystère parce qu’elle est difficile à expliciter ; un miracle parce qu’on peut témoigner qu’elle existe. Elle possède trois facettes.


CRÉER UN CLIMAT DE CONFIANCE. D’abord, la confiance en soi : pour donner le meilleur de soi-même, il faut se sentir bien dans sa peau, exactement comme un champion sportif. Toutefois, il est nécessaire de tenir une ligne subtile entre l’arrogance et le doute. L’arrogance, que l’on peut définir comme un excès de confiance, est le début de la fin : on ne porte plus d’intérêt à ses concurrents, on oublie d’écouter ses clients, on devient incapable de se remettre en question, on cesse d’apprendre et on se fait dépasser. À l’inverse, il ne faut pas, non plus, se flageller. Cela paralyse. Le secret, c’est l’équilibre : il faut tout simplement rester modeste.

Ensuite, la confiance dans l’autre : le travail en équipe et son efficacité dépendent de chacun. Les vendeurs doivent faire confiance aux producteurs pour assurer la qualité de ce qu’ils vendent ; les chefs de produit doivent avoir confiance dans la capacité des vendeurs à décrire aux clients les subtilités de ce qu’ils conçoivent.

Certaines personnes ne peuvent pas travailler si elles ne contrôlent pas tout et sont un problème dans une organisation. La grande majorité des collaborateurs 

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