La crise financière de 2008 a révélé le côté obscur de la finance et son ombre plane encore sur la perception des systèmes financiers. On en a retenu en particulier l’expansion de l’accès au crédit et l’innovation non réglementée, conduisant à l’instabilité, au surendettement et à la fragilisation des ménages, voire des économies entières.

Alors que nous oeuvrons à restaurer la stabilité financière, il importe de ne pas perdre de vue que la finance est un moyen, pas une fin en soi. Maniée avec prudence et de façon responsable, elle reste un outil puissant pour la réalisation des biens sociaux. « L’argent peut être la fiente du diable, dit Thérèse d’Avila, mais c’est un très bon engrais. »

FAVORISER L’ACCÈS AUX SERVICES FINANCIERS. L’épargne permet aux ménages de subvenir à leurs besoins et d’investir dans l’éducation. Les systèmes de paiement et le crédit permettent aux entreprises de se développer et de créer des emplois. Pour l’État, l’augmentation des transactions financières traitées par le secteur formel facilite la mobilisation des ressources domestiques. L’accès à ces services financiers doit être élargi dans les pays en développement si nous voulons mettre fin à l’extrême pauvreté et encourager une prospérité véritablement partagée.

Pourtant, l’inclusion financière reste un projet inachevé. La Banque mondiale estime que...