Voilà plus de quarante ans que des textes importants, tant européens que nationaux, tentent d’organiser, sur le marché du travail, l’égalité professionnelle entres les femmes et les hommes. Pour quels résultats ? Les constats dans ce domaine mettent en scène nombre de paradoxes et témoignent d’avancées réelles, mais aussi de stagnations, voire de régressions. Plus encore, depuis cinq ans, les inégalités se sont recomposées en raison des évolutions économiques, sociales et démographiques.

UN TABLEAU EN DEMI-TEINTE. À l’évidence, les disparités se réduisent et, depuis 2003, l’écart dans la tranche d’âge des 25-54 ans entre le taux d’activité des femmes et celui des hommes a continué de se réduire sensiblement¹, 83,8 % contre 93,6 % en 2013, soit 10 points de moins alors que l’écart était de 43 points dans les années 1960. On observe les mêmes avancées remarquables du côté de la formation initiale puisque le niveau scolaire et universitaire des femmes est désormais supérieur à celui des hommes. avec un taux de fécondité de l’ordre de deux – l’un des meilleurs d’Europe –, on peut dire qu’en France...