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Le retour du Canada dans les négociations climatiques internationales ?

parAnnie CHALOUX, professeure adjointe à l'université de Sherbrooke (Canada)

Articles de la revue France Forum

Bonne participation, mais encore des efforts à faire pour les devoirs maison.

La conférence de Paris sur le climat dite COP21, qui a eu lieu en décembre 2015, constitue un moment historique dans la lutte contre les changements climatiques à l’échelle mondiale : elle a permis d’accoucher du tout premier accord mondial et universel applicable à tous les pays. Pour le Canada, cela a aussi signifié un retour comme participant intéressé et facilitant dans les négociations, rôle largement évacué par le gouvernement conservateur de Stephen Harper (2006-2015). Beaucoup attendaient donc que le Canada passe de la parole aux actes. Avec l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, la pression s’est accrue encore davantage sur le Canada, afin de maintenir le momentum et de s’assurer que le consensus mondial sur le climat survive à la position américaine désormais nébuleuse.


LE CANADA DE PARIS À MARRAKECH. La COP21 a permis d’observer un retour attendu et souhaité du Canada sur l’échiquier de la lutte mondiale contre les changements climatiques. L’élection, alors toute récente, du gouvernement de Justin Trudeau a signifié un changement de ton et d’attitude du Canada face aux négociations internationales sur les changements climatiques. Très rapidement, la nouvelle ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, a joué un rôle exemplaire en promouvant des positions progressistes, notamment sur la question du genre, des autochtones et de la limitation des températures à 1,5 °C. Ses positions ont même poussé la présidence de la Conférence...

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