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Le numérique, une mutation majeure

parCatherine MORIN-DESAILLY, sénatrice de la Seine-Maritime

Articles de la revue France Forum

Il ne peut pas y avoir de savoir sans transmission et de partage de ce savoir sans réflexion sur les outils de la transmission. En 2005, un rapport de l’Unesco a défini la société du savoir. L’Union européenne privilégie, elle, le terme de « société de la connaissance ».

L’éducation, la culture, celle des Beaux-arts, la culture technologique scientifique, mais également la recherche, constituent des priorités en ce début de XXIe siècle pour tous les pays, qu’ils soient développés, émergents ou en voie de développement.

Le numérique constitue une mutation majeure qui renverse un certain nombre de paradigmes. Nous évoluons dans un contexte de mondialisation, où la compétition est exacerbée, et d’immenses défis sociaux, économiques, éducatifs, environnementaux ou démocratiques se posent. Au-delà de ces défis à relever, l’éducation et la culture nous permettront de lutter contre toutes les formes d’obscurantisme et de barbarie qui menacent, aujourd’hui, notre civilisation.

Dans ce contexte, nous abordons cette question des savoirs à la manière du philosophe Michel Serres qui a expliqué que nous étions dans un monde de « petits poucets » et de « petites poucettes ». Nos enfants sont habitués à avoir leur pouce posé sur leur téléphone intelligent et leur relation au monde s’en trouve particulièrement bouleversée. Nous assistons à une véritable révolution anthropologique.

Au Sénat, nous considérons cette révolution d’un point de vue plus technique et technologique. Nous observons les innovations en cours, qui bouleversent profondément la relation à l’apprentissage, à la connaissance et à la formation. Dès lors, plusieurs questions se posent.

Nous devons, tout d’abord, faire face au défi de la transmission de la connaissance, c’est-à-dire nous...

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