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L’industrie pétrolière russe : incertitudes domestiques et internationales

parSylvain ROSSIAUD, maître de conférences à l’université Grenoble-Alpes, Catherine LOCATELLI, chargée de recherche au CNRS

Articles de la revue France Forum

Le temps des « investisseurs » après celui des « oligarques » ?

La Fédération de Russie constitue de nouveau un acteur incontournable du marché pétrolier international, tant du point de vue de sa contribution aux approvisionnements pétroliers globaux qu’en raison de la volonté des autorités russes de participer de manière proactive à la régulation du marché. La crise systémique connue par la Russie durant la première décennie de la transition s’est traduite par une baisse drastique des investissements dans l’exploration-production. Cela s’est matérialisé par une diminution de la production pétrolière, cette dernière passant de plus de 10 millions de barils par jour (Mb/j) à la fin de la période soviétique à 6,1 Mb/j en 1998. Suivant tout d’abord une logique de récupération, la production a augmenté rapidement entre 1999 et 2007, puis s’est stabilisée, jusqu’à aujourd’hui, à un niveau similaire, voire supérieur, à celui connu à la fin de la période soviétique. Ainsi, avec une production de 11,3 Mb/j en 2017 – soit 12 % de l’offre mondiale de brut –, la Russie se positionne au troisième rang des producteurs, derrière les États-Unis et l’Arabie saoudite. Cela lui permet d’être à l’origine de 13,2 % des exportations mondiales de brut et d’asseoir sa capacité à participer aux négociations et à la mise en œuvre de l’accord OPEP+ effectif depuis la fin de l’année 2016. Est-ce durable ?
 

ÉVOLUTION DES ACTIVITÉS D’EXPLOITATION-PRODUCTION. Un certain nombre de questions demeurent quant au futur de l’industrie pétrolière russe et à sa place...

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